Le commerce des produits fruitiers et des dérivées transformés représentent plusieurs milliers de dollars dans le monde. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas dans plusieurs pays africains et particulièrement dans les pays en voie de développement. Au Bénin, sur les marchés, on retrouve une large gamme de produits des fruits transformés (jus, sirop, apéritif, glaces etc.) mais importés des pays développés et des pays émergeants. Le paradoxe est que ces produits sont issus des fruits tropicaux (mangue, fruits de la passion, ananas etc.). Or notre Bénin produit des quantités importantes de fruits mais généralement consommés en frais et donc sans valeur ajoutée ni sécurité de conservation. Par ailleurs, notons que nos populations transforment certains fruits pour leur alimentation et maitrisent très bien les procédés traditionnels mais ces derniers ne sont plus adaptés au contexte actuel de développement ou ne répondent plus aux normes d’hygiène et de santé en vigueur.

Cette situation entraine une suite de contraintes qui accentuent la pauvreté des petits producteurs de fruits locaux majoritairement paysans. En effet, la période de production de nombreux fruits tropicaux ne dure que quelques mois ou quelques semaines. Durant cette période les producteurs ne parviennent pas à écouler leurs récoltes. Principale raison : l’inexistence d’un réseau de distribution réellement efficace entre les zones de production (concentrées dans les campagnes éloignées) et les centres de consommation (principalement les villes). Or, la plupart des fruits ne se conservent que quelques semaines après la cueillette, voir moins pour certains plus fragiles ; les ananas appelés pain de sucre pourrissent en cinq jours après la cueillette. Ces caractéristiques amènent les paysans et les producteurs à les brader sur le marché faisant de l’horticulteur un producteur sans garanti de bénéfice.

Enfin, il existe sur nos marchés des boissons traditionnelles dont les qualités sont dignes des boissons haut de gamme. Ces connaissances endogènes sont restées à l’état primitif sans une amélioration en vue de leur valorisation. C’est l’exemple de la bière locale de mil communément appelé « Tchakpalo », dont la valorisation et l’amélioration a fait défaut.

ABED maitrisant les technologies de transformation alimentaire de base s’investit petit à petit dans ce domaine. ABED embouteille depuis trois ans des extraits naturels de fruits tels que l’ananas, le baobab, le fruit de rônier, le gingembre et la mangue. Le succès reste une marque qui nous pousse à pérenniser l’initiative.

En dehors des boissons, ABED taurifie et conserve la poudre de Baobab et les feuilles séchèes de Moringa Oléifera.

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